Fête des mères, amer fête… celle qui me renvoie en pleine gueule ma vie, ma tristesse, le manque. Bientôt 7 ans que la fête des mères rime avec pleurs, 7 ans que mamounette s’est envolé, 7 ans que mon cœur pleure son absence, 7 ans que mon corps souffre de son manque de câlins, de bisous. Mais aussi bientôt 3 ans que mon cœur de maman saigne, 3 ans que je me déteste, 3 ans que mon miracle de la vie, mon bonheur, mon ange, ma fille s’est envolé.
Cette putain de fête commerciale me donne envie de dégueuler, d’hurler mon mal-être.
Les larmes coulent, cette boule dans la gorge ne me quitte plus, je me sens perdue en ce moment et cette fête n’arrange rien. J’ai l’impression d’être inutile, bonne à rien. Je ne vois pas le bout du tunnel, il est noir et au bout certainement un mur encore un… mais cette fois est-ce que j’arriverais à l’escalader ? L’avenir me semble tellement incertain, j’ai peur, je me fais peur, j’ai envie de fuir, cette faiblesse est là, pesante, handicapante.
Le but de vie, celui qui me colle à la peau, celui qui me rendra le sourire, celui qui fera que je redevienne un peu celle que j’étais avant… Ce désir, celui de devenir maman me semble tellement incertain. Je ne me vois pas reporter la vie (ou la mort…), je m’en sens incapable… alors encore une fois je me projette vers ce projet d’adoption, ce projet qui n’arrive pas à se mettre en place parce qu’il se prépare à deux et qu’il faut être prêt. Alors je lis, je cherche, je surfe sur ce parcours tout autant difficile que la PMA sauf que là mon corps ne souffrira plus physiquement.
Que nous réserve l’avenir ?