La stimulation ovarienne
L'objectif est de faire produire par les ovaires sous l'influence de l'hormone FSH, un plus grand nombre d'ovocytes mûrs, et donc d'embryons obtenus
Pour permettre à l'ovaire de produire plusieurs ovocytes en même temps, on utilise un ensemble de trois médicaments qui va permettre de provoquer une SUPEROVULATION.
Il existe trois types de traitement « classiques » auxquels ont peut ajouter de nombreuses variantes en fonction de cas cliniques particuliers :
- Le traitement le plus usuel est appelé "protocole long" il dure à peu près 25 à 30 jours. Dans ce protocole, on utilise généralement : un agoniste du GnRH pour mettre l’ovaire « en repos « et bloquer le processus naturel de l’ovulation, une FSH naturelle ou recombinante pour stimuler l’ovaire et une HCG naturelle ou recombinante pour déclencher artificiellement l’ovulation au bon moment.
- Dans d’autres cas, on peut être amené à utiliser un « protocole court » avec agoniste qui durera une quinzaine de jours environ.
- Il existe aussi un certain nombre d'autres protocoles dont la phase préparatoire à la stimulation ovarienne pourra être différente et très longue. Dans le protocole court avec antagoniste de la GnRH, le processus de blocage de l’ovulation se fait en fin de stimulation.
Le recueil
Le recueil des ovocytes se fait par voie vaginale, sous contrôle échographique ; la ponction a lieu dans un bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale.
Les liquides aspirés dans les ovaires (liquides folliculaires) contiennent les ovocytes qui sont recherchés immédiatement au laboratoire. Vous pourrez connaître dès ce moment le nombre d'ovocytes recueillis et leur qualité.
L'étape du laboratoire
Avant d'être placés ensemble dans les conditions artificielles de culture, les gamètes doivent être préparés :
- les ovocytes sont examinés pour évaluer leur maturité ; certains sont écartés s'ils semblent de mauvaise qualité (atrétiques).
- le sperme est centrifugé plusieurs fois pour séparer les spermatozoïdes du plasma séminal et les plus mobiles des gamètes sont remis en suspension dans un milieu de culture.
Les ovocytes et les spermatozoïdes sont alors mis en contact dans des conditions de culture précise (température, atmosphère).
Généralement de 50 à 70 % des ovocytes montrent alors des noyaux qui sont les premiers signes de fécondation.
Le transfert des embryons
Après 48h (ou 72 h) les œufs fécondés sont divisés (2 à 4 cellules, parfois 8) et peuvent être transférés dans l'utérus.
Le transfert se fait dans une salle de consultation comme un examen gynécologique habituel. Le point essentiel est le choix, fait à ce moment, du nombre d'embryons à transférer.
donner son consentement au transfert des embryons.
Les embryons « surnuméraires » peuvent être conservés par congélation. Ces embryons pourront être replacés dans un cycle ultérieur sans ponction ovarienne et avec un traitement simplifié.
Les résultats de la FIV
Toutes indications et âges confondus, le pourcentage de chance d'obtenir une grossesse est de 21% environ par ponction et de 25% par transfert d'embryon(s).
Sur 100 grossesses débutantes, Il y en aura un peu plus de 75 qui aboutiront à une naissance. Enfin, il existe une plus grande prématurité chez les enfants nés de FIV, comparés aux enfants nés naturellement. Tous ces résultats traduisent le succès "moyen" de la FIV. Il faut donc moduler ces résultats en fonction de l’indication clinique de chaque couple.